L'Arno dans un torrent murmure en un silence
La vie qui s'y écoule en cendres cénobites :
Savonarole entend aux arches trilobites
Le cœur qui monte au ciel et les pas qui l'y lancent
Sans doute maudit-il les valses les touristes
Les robes qui tombaient et celles qui s'échancrent
Accroché sur l'Arno aux bateaux à leurs ancres
A fleur d'eau y veillant sa Florence hédoniste
" Florence qu'as-tu fait à voir flétrir ton lys
Je te regarde chue tapi dans les hélices
Les bouées et les boues de l'an soixante-six
Je te voulais sublime en une beauté morte
Qu'as-tu fait de mes bras me fermes-tu ta porte
Mes cendres sont au fleuve où tu te vois Narcisse. "
vendredi 31 janvier 2014
jeudi 30 janvier 2014
Le dormeur du train.
Et j'avais tout prévu pour que par ce wagon
Le monde entier contemple à mon point le plus haut
Par quel fouet du savoir j'écrase les grumeaux :
Livre, stylo, carnet, y manquait l'estragon
Fier comme de ces coqs que le fumier soutient
J'avais l'attention vague et m'endormais sans bruit
Persuadé que mes efforts portaient leur fruit
Les voyageurs devaient voir en moi Politien.
Puis lorsqu'à mon éveil quelques airs amusés
S'envolèrent de moi ainsi qu'en un musée
On change de vitrine à l'en avoir usée
A trop la regarder je comprenais crédule
Qu'endormi j'avais fait quelques bruits ridicules
Rendant pathétique mon air désabusé
Le monde entier contemple à mon point le plus haut
Par quel fouet du savoir j'écrase les grumeaux :
Livre, stylo, carnet, y manquait l'estragon
Fier comme de ces coqs que le fumier soutient
J'avais l'attention vague et m'endormais sans bruit
Persuadé que mes efforts portaient leur fruit
Les voyageurs devaient voir en moi Politien.
Puis lorsqu'à mon éveil quelques airs amusés
S'envolèrent de moi ainsi qu'en un musée
On change de vitrine à l'en avoir usée
A trop la regarder je comprenais crédule
Qu'endormi j'avais fait quelques bruits ridicules
Rendant pathétique mon air désabusé
La Siennoise
Mâchant les mots épais sans les comprendre tous
Il n'était italien plus que dans le désir
D'avoir plutôt que Nice Ajaccio au nadir
La Calabre viking où les femmes sont rousses
Dans la tête épaissie de ces terminaisons
En plus que la grammaire avait-il - fut-il bête -
Le regard attentif qui poussait les lunettes
Apprenant à l'aimer tout en conjugaison
Il avait mis la France en chacun de ses gestes
Et tenté l'Italie en chacun de ses mots
Et trouvé de l'amour à mettre dans le reste
Et trouvé son regard aux ombres du Duomo.
Il avait tant parlé pour l'entendre répondre
Qu'après un jour à Sienne et son monde s'effondre
jeudi 16 janvier 2014
L'hiver invisible
Retour à Rome
Ma rue chantant l'hiver a tu son chant vois-tu
Et crache l'élégie des manteaux de fourrure
Se glissant sans parfum le printemps en parure
Dès janvier nous accourt à brides abattues
Les Romains connaîtront-ils les mains prisonnières
Des gants et les contes qui tonnent au séjour
Couchés auprès du feu qui y relaie le jour
Et la chaleur cachée au long des chambrières
Ne marchent-ils jamais courbés de froid tenus
Dans les danses de neige et les glaces ténues
Chantent-ils en marchant les chansons de Noël
Pour réchauffer un cœur d'un chant d'un peu de fiel
Par quelle latitude enchanteresse ici
L'hiver plutôt qu'en neige éructe en élicies
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