L'aube a disparu la fugitive aube claire
Sans doute a-t-elle aussi contemplé la vallée
Avec ses frondaisons de printemps inhalées
Et sa canopée basse et ses tsouin-tsouin en l'air
Et puis a disparu descendu quel versant
En nous laissant le bleu plutôt que ses rosés
Nous sommes gardiens des herbes de leur rosée
De ce que l'aube a vu dans son jour renaissant
Car rien n'a disparu dans cette grande étable
Ni la pie ni l'étoupe où les instants se chassent
D'un crépuscule d'un bleu d'une aurore basse
Nous comptons les cieux comme au jour les grains de sable
Nous voyons disparues les heures les journées
Sans ne jamais se dire Ainsi il en sera
Demain car déjà la nuit jette ses carats
Sur ce qu'à l'aurore nous avions vu faner
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