Ce poème ne saurait être réaliste aujourd'hui
quand le thermomètre affiche fièrement deux chiffres
La neige a du beau dans ses couleurs
Dans l'éclat de son charme au matin
Lorsque même l'écorce châtain
Sait l'obscur encore et ses douleurs
Et alors des millions de myriades
De cristaux d'étoiles chues du ciel
De briller du sol ou torrentielles
Sont auprès nous lascives naïades
Givrées de mille feux ici bas
Elles étaient belles calmes vives
Sans lieu où aller elles ravivent
Mon cœur sitôt langui des débats
Des flocons de neige frissonnant
J'invitais ces pauvrets sous mon toit
Près le feu plutôt qu'orée du bois
L'un me suivit puis deux tâtonnant
Puis ce sont tous les fils de Chioné
Qui me suivent mais sitôt la porte
Franchie je ne sais qui les emporte
Mais au feu ces flocons s'éloignaient
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