Dans les frasques sans cœur qu'on prononce distrait
Il y a tant d'alcool de tabac et de mort
Tant d'âme qui salie de méchant ne démord
On met tout son cynisme en un mot et un trait
Pensant trop peu trop mal dans les chaleurs houblons
On a le bien tenu en quelque lieu de nous
Trop caché pour qu'enfin le méchant plie genou
Le sourire mesquin a le drapé oblong
On dira comme on sèche à l'instant d'être doux
Pataugeant tout à fait du mal en sa gadoue
Puis on se rassérène on a le verbe plat
Qu'ai-je fait dit mon Dieu ai-je blessé quidam
Et plus on est cruel plus on veut de ces dames
Un sourire un baiser mais que deviens-je là ?
samedi 22 février 2014
mercredi 19 février 2014
J'ai en souvenance ...
Nous avons eu nos nuits piquantes de citron
Lorsque des senteurs gin conquièrent nos bouffées
Et j'ai tant à redire en mes cris étouffés
Que je crains moins la foule à l'ami quarteron
J'ai dansé tant et plus avec des djinns d'alcool
Et j'ai conquis la lune à la force des verres
Marquant d'un trait chacune accrochée au revers
A brunir le lin blanc de chacun de mes cols
Dans les brumes rosées qu'on cueillait au matin
J'avais attrapé là Vénus au Palatin
Là quelques chants soûlards élève au fou Bacchus
Là force conquérante acquise de vapeurs
J'aurai déraciné sapins rosiers crocus
Et pour quels souvenirs amis quelles saveurs ?
Lorsque des senteurs gin conquièrent nos bouffées
Et j'ai tant à redire en mes cris étouffés
Que je crains moins la foule à l'ami quarteron
J'ai dansé tant et plus avec des djinns d'alcool
Et j'ai conquis la lune à la force des verres
Marquant d'un trait chacune accrochée au revers
A brunir le lin blanc de chacun de mes cols
Dans les brumes rosées qu'on cueillait au matin
J'avais attrapé là Vénus au Palatin
Là quelques chants soûlards élève au fou Bacchus
Là force conquérante acquise de vapeurs
J'aurai déraciné sapins rosiers crocus
Et pour quels souvenirs amis quelles saveurs ?
(crédits photos : Ferdinando Scianna, Agence Magnum Photos, 1983)
mardi 18 février 2014
A Casa delle Civette
Aux soupçons du soleil où hésitent les dames
Doit-on parler d'amour quand le ciel se teint noir
Que les bancs se vident aux tous confins du square
Ne vous effrayez pas des yeux d'un quidam
J'ai rêvé des songes de robes de satin
Dans la chouette maison des hiboux abondants
Parmi les satires j'ai vu se déridant
Le galbe d'un miroir à ce mas peu latin
Dansant la nuit tombée parmi mille façades
Une colonne antique éructait de devoir
Reprendre au jour dressé de cet aplomb maussade
Aux soupçons du soleil dans le gris de l'ivoire
Aux chouettes j'ai vu s'animer d'art nouveau
Le comte Torlonia et l'audacieux caveau
Doit-on parler d'amour quand le ciel se teint noir
Que les bancs se vident aux tous confins du square
Ne vous effrayez pas des yeux d'un quidam
J'ai rêvé des songes de robes de satin
Dans la chouette maison des hiboux abondants
Parmi les satires j'ai vu se déridant
Le galbe d'un miroir à ce mas peu latin
Dansant la nuit tombée parmi mille façades
Une colonne antique éructait de devoir
Reprendre au jour dressé de cet aplomb maussade
Aux soupçons du soleil dans le gris de l'ivoire
Aux chouettes j'ai vu s'animer d'art nouveau
Le comte Torlonia et l'audacieux caveau
dimanche 16 février 2014
Lucrèce
à Francesco P.
Qui s'était arrêtée là sur "à la folie"
Tu as logé tes yeux aux grandes embolies
Pour laisser reposer ton amour à l'étal
Tu as blessé ta lèvre à embrasser la vie
Dans les froids ignorés par les cœurs amoureux,
Tu as usé ton âme à songer d'être heureux,
Endormi débordant tu as veillé ravi.
Qui donc racontera que Morphée se taisait
Quand dans ton lit, pensif, tu l'as rêvée longtemps ?
Qui de nous le saura qu'à l'ombre d'un baiser
Volé tu dérobas tout son cœur hésitant ?
Ami tu l'as voulue ton amie avant tout,
Amoureux tu l'as faite amourachée itou
Felix Friedrich von Ende, Courtship
Lola
Le rire à l'air là dans l'entrée
Elle avait la bouche éventrée,
Le cœur à nu elle chantait
Des oniriques enchantés.
Elle aurait bien dansé, Lola,
Sur la musique ça et là
Les yeux tordus à être laids
Le corps intact le cœur en plaie
Elle était vide de pleurer
Le bonheur est un bleu leurré
Elle aurait bien crié, Lola,
Qu'une amourette l'étiola.
Dans le bleu résigné de l'âme
Sans la romance qui s'enflamme
Elle avait dressé son regard
A être droit sans être hagard.
Elle aurait bien soufflé, Lola,
De flétrir d'avant ses lilas.
Avec son esprit voyageur
Il a mis sa vie en gageure
De voir dans ces vers cette femme
Qui avait jonglé de son âme.
Il l'aurait bien vu là, Lola,
Si je n’eus inventé Lola.
Elle avait la bouche éventrée,
Le cœur à nu elle chantait
Des oniriques enchantés.
Elle aurait bien dansé, Lola,
Sur la musique ça et là
Les yeux tordus à être laids
Le corps intact le cœur en plaie
Elle était vide de pleurer
Le bonheur est un bleu leurré
Elle aurait bien crié, Lola,
Qu'une amourette l'étiola.
Dans le bleu résigné de l'âme
Sans la romance qui s'enflamme
Elle avait dressé son regard
A être droit sans être hagard.
Elle aurait bien soufflé, Lola,
De flétrir d'avant ses lilas.
Avec son esprit voyageur
Il a mis sa vie en gageure
De voir dans ces vers cette femme
Qui avait jonglé de son âme.
Il l'aurait bien vu là, Lola,
Si je n’eus inventé Lola.
samedi 15 février 2014
De l'or parmi les miettes
On a rêvé au coin des flammes
De voyages d'un bout de femme
D'écrire un roman dans la pluie
Et une chanson dans la nuit
Ma mémoire est bien amputée
J'ai l'âme verte et trop butée
Pour me rappeler de nos larmes
Des bras sans cœur filles sans charme
Lorsque le patron ruminait
De l'avenir qu'on dessinait
Là sur quelque coin de serviette
On rêvait d'or parmi les miettes
Sans penser être mieux lotis
On planterait de ces rôtis
Qu'on voit aux peintures flamandes
J'aurais l'âme verte et gourmande
De tes boucans les voisins jasent
Ils te récriraient bien un jazz
Tout en sourdine et en murmure
Mais plus ballot tu joues du mur
Toi te vois flambant Coquatrix
Bon virtuose amant prolixe
Une muse sur les genoux
Ton toit serait un peu de nous
Où est passée cette chanson
Que l'on chantait à l'unisson
Au cœur des belles nuits ténèbres
Lorsque les maisons jouent du zèbre
Je l'ai oubliée quelque part
Et j'ai les souvenirs épars
Ai-je abandonné ses paroles
Au vide au zinc sous une grolle
Laisse tout ça et chante Brel
La rue comme grappe d'airelle
Picore ici et là chansons
Dedans les ardeurs d'un maçon
Dans les cerceaux qu'on ne voit plus
Aux rues où tout ici a plu
Les toits les âmes les visages
Vois le passé est un présage
De voyages d'un bout de femme
D'écrire un roman dans la pluie
Et une chanson dans la nuit
Ma mémoire est bien amputée
J'ai l'âme verte et trop butée
Pour me rappeler de nos larmes
Des bras sans cœur filles sans charme
Lorsque le patron ruminait
De l'avenir qu'on dessinait
Là sur quelque coin de serviette
On rêvait d'or parmi les miettes
Sans penser être mieux lotis
On planterait de ces rôtis
Qu'on voit aux peintures flamandes
J'aurais l'âme verte et gourmande
De tes boucans les voisins jasent
Ils te récriraient bien un jazz
Tout en sourdine et en murmure
Mais plus ballot tu joues du mur
Toi te vois flambant Coquatrix
Bon virtuose amant prolixe
Une muse sur les genoux
Ton toit serait un peu de nous
Où est passée cette chanson
Que l'on chantait à l'unisson
Au cœur des belles nuits ténèbres
Lorsque les maisons jouent du zèbre
Je l'ai oubliée quelque part
Et j'ai les souvenirs épars
Ai-je abandonné ses paroles
Au vide au zinc sous une grolle
Laisse tout ça et chante Brel
La rue comme grappe d'airelle
Picore ici et là chansons
Dedans les ardeurs d'un maçon
Dans les cerceaux qu'on ne voit plus
Aux rues où tout ici a plu
Les toits les âmes les visages
Vois le passé est un présage
vendredi 14 février 2014
Sans-souci
Ton écharpe m'étrangle et tes deux bras m’enserrent
Et pour qui danses-tu dans les nuées Pernod
Pour l'idiot qui se perd à se tracer penaud
Et pour qui danses-tu dans les brumes Sancerre
Tes rêves sont trop hauts ils sont morts dans tes gestes
Dans tes baisers de sel dans tes jours sans passion
Tes caresses sans joie tes nuits sans attention
Et tu lisais sans cœur des quatrains indigestes
Ta jupe est trop courte tes romances trop brèves
Pour au creux de tes reins accoucher d'à venir
Tu as de l'à peu près du pourquoi pas en rêve
Dans les vapeurs d'étreinte aux nuits sans retenir
Tu es morte cent fois pourtant tu te souviens
Qu'encor parfois l'amour t'appelle et t'y revient
Et pour qui danses-tu dans les nuées Pernod
Pour l'idiot qui se perd à se tracer penaud
Et pour qui danses-tu dans les brumes Sancerre
Tes rêves sont trop hauts ils sont morts dans tes gestes
Dans tes baisers de sel dans tes jours sans passion
Tes caresses sans joie tes nuits sans attention
Et tu lisais sans cœur des quatrains indigestes
Ta jupe est trop courte tes romances trop brèves
Pour au creux de tes reins accoucher d'à venir
Tu as de l'à peu près du pourquoi pas en rêve
Dans les vapeurs d'étreinte aux nuits sans retenir
Tu es morte cent fois pourtant tu te souviens
Qu'encor parfois l'amour t'appelle et t'y revient
(crédits photos : Lady of the evening in East Beirut, Eli Reed, Agence Magnum Photos, 1983)
mercredi 12 février 2014
Humeurs VI
J'ai bu la vie cent fois autant jusqu'à la lie
Dans les verres vidés le ridicule antique
De l'homme titubant au noir en chromatique
Ami vois comme un verre est si vite rempli
Dans les verres vidés le ridicule antique
De l'homme titubant au noir en chromatique
Ami vois comme un verre est si vite rempli
(crédits photo : Anders Petersen, Café Lehmitz, 1969)
lundi 10 février 2014
La fin muette de la nuit
" Elle est d'ailleurs, la fin muette de la nuit. "
Aurélien, Aragon
Avaient jaillies au ciel toutes les fumerolles
Sans y faire tonner l'effrayant orphéon
Que l'on entend le soir dans le mont d'Egéon
Là se taisaient le soir le jour et ses paroles
Garde sans guérite dans ma chambre j'étais
Le rêveur aux barreaux qui conte ses légendes
Ses rêves d'horizon aux murs qui le demandent
Puis il trace à la craie les jours qui voletaient
Un instant sur un livre et le regard s'abaisse
Sur les contes vivants de la douce arabesse
Et puis les yeux debout on revoit ses barreaux
Plus de nuage ici que le jour qui s'enfuit
Les nuées à son cou et la peur des marauds
Ainsi c'est ça la fin muette de la nuit
(crédits photos : Agence Magnum Photos, Ferdinando Scianna, 2003)
Aux jours pluvieux
Le martinet de pluie raclait la rue ses plaies
S'ouvraient se refermaient et en saignaient des flaques
Le martinet de pluie versait en vernis laque
La couleur sur la ville ainsi qu'elle lui plaît
Un vieillard dépassait son jargon dans sa course
A peine un mot sorti deux mètres étaient faits
Il avait l'âme en vrac et le cheveu défait
Verra-t-on à la nuit barioler la Grande Ourse
Car souvent sous les draps l'ampoule les transperce
Ainsi qu'aux nuages la Lune passerait
En tachant l'alentour de sa lumière en raie
Dans la pluie bravache le ciel à la renverse
Nous cachait le soleil et moi patiemment
J'ai attendu la Lune à m'en faire l'amant
S'ouvraient se refermaient et en saignaient des flaques
Le martinet de pluie versait en vernis laque
La couleur sur la ville ainsi qu'elle lui plaît
Un vieillard dépassait son jargon dans sa course
A peine un mot sorti deux mètres étaient faits
Il avait l'âme en vrac et le cheveu défait
Verra-t-on à la nuit barioler la Grande Ourse
Car souvent sous les draps l'ampoule les transperce
Ainsi qu'aux nuages la Lune passerait
En tachant l'alentour de sa lumière en raie
Dans la pluie bravache le ciel à la renverse
Nous cachait le soleil et moi patiemment
J'ai attendu la Lune à m'en faire l'amant
(crédits photos : Agence Magnum Photos, Josef Koudelka, 2003)
Pas un sur cent !
Je me baladais là trouvère sans chansons
Mais qui s'en souciait ? moi seul je m'en allais
Les mains dans les poches caressaient les allées
Le cœur les pas légers la face d'échanson
Quelques bocks m'entends-tu quelques bocks avalés
Et je me sentais l'âme ailée et quelque part
Je barrais le chaland prompt à quelque départ
A naviguer tranquille aux monts et aux vallées
As-tu senti la vague éructer et puis choir ?
Hé ! mousse à la vigie anabate au perchoir !
Je ne suis capitaine au navire en dérive
Que pour voir hésiter la dunette ondoyer
Je ne suis lieutenant au cabestan broyé
Qu'au bastingage pour l'écrouler d'autres rives
Mais qui s'en souciait ? moi seul je m'en allais
Les mains dans les poches caressaient les allées
Le cœur les pas légers la face d'échanson
Quelques bocks m'entends-tu quelques bocks avalés
Et je me sentais l'âme ailée et quelque part
Je barrais le chaland prompt à quelque départ
A naviguer tranquille aux monts et aux vallées
As-tu senti la vague éructer et puis choir ?
Hé ! mousse à la vigie anabate au perchoir !
Je ne suis capitaine au navire en dérive
Que pour voir hésiter la dunette ondoyer
Je ne suis lieutenant au cabestan broyé
Qu'au bastingage pour l'écrouler d'autres rives
samedi 8 février 2014
La Galerie
J'ai vu dans les cerceaux de fer jouer les pigeons
Envolant tout autour leurs plumes garnements
Puis à la galerie on voyait sourdement
Sourdre ces apprêtés embaumés d'esturgeon
Dans les allées perdus se perdaient les poètes
Les rupins s'en allaient là dans quelque boutique
Trouvant tour à tour tout touchant et fantastique
Chez Vuitton voyez-vous on patiente de Moët
Ils regardaient devant sans regarder en l'air
Sans regarder en bas les mosaïques mortes
Un sanglier perdu chassé une épervière
Dans la faïence froide un trouve de la sorte
La galerie jolie sans y voir le sublime
D'être foulée de laids mais portée à ses cîmes
Envolant tout autour leurs plumes garnements
Puis à la galerie on voyait sourdement
Sourdre ces apprêtés embaumés d'esturgeon
Dans les allées perdus se perdaient les poètes
Les rupins s'en allaient là dans quelque boutique
Trouvant tour à tour tout touchant et fantastique
Chez Vuitton voyez-vous on patiente de Moët
Ils regardaient devant sans regarder en l'air
Sans regarder en bas les mosaïques mortes
Un sanglier perdu chassé une épervière
Dans la faïence froide un trouve de la sorte
La galerie jolie sans y voir le sublime
D'être foulée de laids mais portée à ses cîmes
vendredi 7 février 2014
Quand je contemple aux cieux
Madame la Beauté où volez-vous ainsi
Au-dessus de ma tête au regard des passants
Dans les odeurs de ville et les parfums lassants
Je regardais le gris et ses fils amincis
Chantant par-delà l'ombre espiègles tes chansons
Ricochaient sur les murs dans un rire en lumière
Au loin sur ton azur on ouvrait la volière
Et moi je me voyais pris à ton hameçon
Au-dessus de ma tête au regard des passants
Dans les odeurs de ville et les parfums lassants
Je regardais le gris et ses fils amincis
Chantant par-delà l'ombre espiègles tes chansons
Ricochaient sur les murs dans un rire en lumière
Au loin sur ton azur on ouvrait la volière
Et moi je me voyais pris à ton hameçon
jeudi 6 février 2014
Insomnie
Un songe parfois passe et s'endort au réveil,
Il s'assoupit au creux du cœur endolori
Ereinté de chanter en mille coloris
Les amours torpides s'étaient ensommeillées.
Et puis se relevant délicieuses enfants
Elles ont baladé d'une laisse un peu vive
Mon cœur bercé du bleu de l'aube sans qui-vive
" -Vas-tu souffler curée Roland à l'olifant ? "
Il s'assoupit au creux du cœur endolori
Ereinté de chanter en mille coloris
Les amours torpides s'étaient ensommeillées.
Et puis se relevant délicieuses enfants
Elles ont baladé d'une laisse un peu vive
Mon cœur bercé du bleu de l'aube sans qui-vive
" -Vas-tu souffler curée Roland à l'olifant ? "
mardi 4 février 2014
Presque autant d'hivers
" J'ai quatre-vingt printemps et presque autant d'hivers ! "
Me disait malicieux un vieillard de Florence ;
Il faut voir l'Italie au moins quitter la France
Pour voir en un vieux un poète dire en vers
Comme la vie est belle ainsi que de connaître
Avant la mort d'hiver la douceur du printemps,
Chanter sur une place assis là un instant
Combien importent plus les arbres à renaître
Que celui qui mort brûle à force de mourir.
Oui je veux transpercer d'un éclat de mon rire
Le soleil finissant et les ciels attristés,
Les hivers qui cachant les printemps printaniers
Voudraient tout évider de vie de mon panier,
Sécher les larmes nues des plaines d'Aristée.
Me disait malicieux un vieillard de Florence ;
Il faut voir l'Italie au moins quitter la France
Pour voir en un vieux un poète dire en vers
Comme la vie est belle ainsi que de connaître
Avant la mort d'hiver la douceur du printemps,
Chanter sur une place assis là un instant
Combien importent plus les arbres à renaître
Que celui qui mort brûle à force de mourir.
Oui je veux transpercer d'un éclat de mon rire
Le soleil finissant et les ciels attristés,
Les hivers qui cachant les printemps printaniers
Voudraient tout évider de vie de mon panier,
Sécher les larmes nues des plaines d'Aristée.
lundi 3 février 2014
Humeurs V
Qui donc me surprendra mauvais Lautréamont
A me nourrir de prose en toilettant mes vers
Sans soigner mes quatrains aux rimes-plaies sévères
Délaissant même Hélène au pire Agamemnon
A me nourrir de prose en toilettant mes vers
Sans soigner mes quatrains aux rimes-plaies sévères
Délaissant même Hélène au pire Agamemnon
samedi 1 février 2014
Humeurs IV
La pluie s'abattait là comme mille matraques
Au Paradis un ange achevait d'en rincer
Le sol tout en parquet de lames qui grinçaient
Sous le poids des anges saints chérubins en vrac
Au Paradis un ange achevait d'en rincer
Le sol tout en parquet de lames qui grinçaient
Sous le poids des anges saints chérubins en vrac
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