vendredi 14 février 2014

Sans-souci

Ton écharpe m'étrangle et tes deux bras m’enserrent
Et pour qui danses-tu dans les nuées Pernod
Pour l'idiot qui se perd à se tracer penaud
Et pour qui danses-tu dans les brumes Sancerre

Tes rêves sont trop hauts ils sont morts dans tes gestes
Dans tes baisers de sel dans tes jours sans passion
Tes caresses sans joie tes nuits sans attention
Et tu lisais sans cœur des quatrains indigestes

Ta jupe est trop courte tes romances trop brèves
Pour au creux de tes reins accoucher d'à venir
Tu as de l'à peu près du pourquoi pas en rêve

Dans les vapeurs d'étreinte aux nuits sans retenir
Tu es morte cent fois pourtant tu te souviens
Qu'encor parfois l'amour t'appelle et t'y revient

(crédits photos : Lady of the evening in East Beirut, Eli Reed, Agence Magnum Photos, 1983)

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