samedi 29 mars 2014

Au Luco

Aux soupçons qu'on se fait en brillant dans la vitre
A ce que l'on apprend sur un morceau d'immeuble
A nos baskets salis dans le Luxembourg meuble
Aux nuages cléments qui suspendent leurs litres

Rires peurs sapajous
Vous me faites Paris bijou


A Luna manifeste aux heures de tourment
Aux petits rabougris qui traversent sans rires
Les lingeries du temps que tendent les soupirs
Aux plaquettes de plomb qui font les ciels déments


Rires peurs sapajous
Vous me faites Paris bijou

Aux vestiges lueurs s'écarquillant de blanc
Aux cieux écrasés qui se drapent de deuil
Catafalque en nuage érigé d'un coup d’œil
Aux lampes tout de même à leur éclat tremblant

Rires peurs sapajous
Vous me faites Paris bijou

Aux doutes endormis aux amours en renaître
A l'éternel sourire au-dessus de tes larmes
A ce que tu portais mon vieux cadeau ton charme
A ceux qui t'y voyaient rabouins soleil et hêtres

Rires peurs sapajous
Vous me faites Paris bijou

A cette joue ancienne usée calmée gironde
Aux deux lampes d'huile qui brûleraient tes cils
Aux perles alertes qui par à coup oscillent
Qui fronçaient et tremblaient dedans leurs nacres rondes

Rires peurs sapajous
Vous me faites Paris bijou

Aux romans parfumés des fumeries passées
Aux ponts dont les orteils pataugent dans la Seine
A tous nos souvenirs des coups que l'on s'assène
Et à mon vœu d'étendre oh ce que j'ai froissé

Rires peurs sapajous
Vous me faites Paris bijou

(Crédits photos : André Zucca, Paris, 1942)

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