Sur l'île Tibérine une foule anonyme
Se réjouit des volées d'oiseaux, ces pantomimes
S'envolent en nuage au-dessus des églises.
Ils migrent annonçant l'an qui se réalise,
L'hiver qui nous accourt et la fin de l'été -
Vois, la nuit qui nous vient fait les airs hébétés.
Tombant à notre goût trop vite à notre dam,
La nuit frappe et surprend tout le monde et quidam,
Il en sera ainsi, supplice de l'hiver,
A la morte saison - vois mourir l'arbre vert
Sous le poids des oiseaux qui s'échouent sur ses branches
En nombre indénombrable et aux coudées si franches
Qu'ils traversaient le ciel en larges paraboles
Puis s'écrasaient enfin en vaste caracole.
Ces nuées d'envolées au-dessus de la ville
En remplissaient le ciel de leurs piaillements vils,
Ivres de leur envol s'écarquillant de rêve
Un temps les rois de Rome en leur hymne sans trêve.
Et la foule anonyme applaudissait sans bruit
Mille nuées d'oiseaux qui dévoraient le fruit
Des platanes des quais, avalaient tout autant
L'été qui s'en venait dans le jour s’alitant.
Foule photographe, voyais-tu en nuée
Mille oiseaux ou alors l'été diminuer ?
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