jeudi 24 octobre 2013

Préconciliaire


Dans les prés palatins
Cela fait bien longtemps
Que de belles laudes, sublimes chants latins,
Ne nous réveillent plus, nous les roger-bontemps.

Trouvant au grégorien
Notre piété tacite
Cachée dans ces montées et ces airs aériens
Nous sommes pèlerins à la foi déficit.

Nous errons ça et là
Dans le bleu de ce temps
Sans paroisse, sans feu, sans un soutien prélat
Simples amoureux fous en quête et haletants

Où courez-vous, amis,
Chercher le chant céleste ?
Là où sont les orfrois, les surplis, les amicts,
Les grandes processions et l'encens qui y reste.

Nous sommes pieux païens
Et dans ces dalmatiques
Nous devenons aux cieux de nouveaux citoyens
Au mystère érudits par la paramentique :

Dans la lourde chasuble
Tracée de cent fils d'or
Nous lisons aisément les desseins insolubles
De Celui que si mal à genoux l'on adore.

J'ai l'âme chancelante
Et le cœur tout autant,
Laissez-moi ici-bas entendre lancinante
La complainte antique des hommes pénitents

Ô hymnes grégoriens
Revenez-nous souvent
Afin que de mon cœur si souvent bon-à-rien
Vous en fassiez ce cœur généreux et vivant


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire