jeudi 31 octobre 2013

La Nuit privée d'étoiles


Dans la nuit adultère
Et la lumière absente
Dans le plaisir enfoui aux cents coins de la Terre
Et le silence exquis clameurs assourdissantes :

Dans le bus au départ
Et les bouteilles vides
Dans les couples d'amour cachés dans les remparts
Et leurs baisers furtifs se muant en avides

Dans les rues en rivières
Où flottent ces voitures
Dans les haleurs vernis creusant les fondrières
Où la pluie voit grandir ses gouttes en batture

Dans les hôtels complets
Où rêvent les amants
Dans l'aviné qui chante un refrain sans couplet
Où l'amour d'une femme est le plus beau diamant

Dans le rêve endormi
Et le songe éveillé
Dans l'homme que l'on voit d'en haut comme fourmi
Et dont l'âme s'émeut d'un cœur ensoleillé

Dans le grand de ce ciel
Et le petit d'esprit
Dans la coupole en feu de feux artificiels
Et l'enfant qui la montre et dans ses yeux surpris

Dans les éclats de verre
On entend ceux de rire
Dans l'obscur crépuscule et ses toits sans calvaire
On voit les lumières naître puis dépérir

Dans la nuit monochrome
On ne voit d'autres toiles
Dans cet oubli soudain il manque les arômes
Puis on ressent enfin la nuit privée d'étoiles.



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