Nous descendons les flancs des collines assises
Leur pente nous caresse et tout est si vivant
Sous les ombrages verts nous sommes les seuls vents
Poussant de chaque pas les pousses de cerise
Les rails bringuebalent les âmes jusqu'à ce
Que Florence nous noie de rayons indicibles
Au retour tout reprend ces bruits imperceptibles
Ce rythme dans nos pas et ces recoins mousseux
Les clairières la boue tout s'y offre aux rayons
Les délices pentus sont des flancs droits et drus
Et nous levons le pied pour enjamber les rus
Nous essoufflant heureux de passer un sillon
Quand montés sur la vigne en contemplant épris
La belle Création aux traits encollinés
Nous regardions cois Son œuvre terminée
Nous chantions grâce à Dieu sans un bruit sans un cri
Et rien n'avait bougé ni les monts ni les crêtes
Ni les vignes fleuries ni les quelques villas
Ni le jasmin ni les pins grandis ça et là
Ni le vent de Toscane aux souffles qu'on n'arrête
Tout était transformé pourtant un vernis rose
Avait empli le ciel un nuage en gonflait
Et son coton tout blanc se dorait s'en enflait
La stratosphère ivre montrait sa couperose
Dans ce vitrail violet couleur de manganèse
Aux reflets orangés pastels roses et pâles
Chaque coteau brillait d'un mat au fond d'opale
Nous rêvions si bien dans cette neuve Genèse
Au loin sonnait la cloche un cor tut sa diction
Tu me dis Allons-y et croisant les sarments
Chacun taisait en son cœur les mots du serment
De revenir demain revoir la Création
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