Le grand dideau des mois qui barre la rivière
A tout emprisonné les mots les jours passés
Et le pêcheur des ans en a pris bien assez
Pour abandonner là la grande combrière
En regardant le ciel bleu à l'accoutumée
On se dit qu'y arrive un de ces deux solstices
Après la floraison des amies myosotis
Je ne vivrai pas deux étés à les humer
Août est si loin quand juin son cadet est si proche
Un avion souvenir portait mes premiers pas
L'autre le fera dans les ne-m'oubliez-pas
Des dernières foulées dans les asters en troche
A la mémoire en fleurs je me rappellerai
Les brassées rassemblées de pensées dans un parc
Les roses fleuries sur les chasubles éparques
Les trains déchirant la Toscane oliveraie
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