Et si au lieu que d'or les rêves nous couvraient
De leur ciment de beau et leur drap de douceur
Voyant dans les flammes la danse de rousseur
Et dans le vagabond l'éclatante livrée
Regardant l'arbre vert et son ombre portée
Au carcan ouvragé aux armes de la ville
On verrait l'arbre libre et le carcan servile
A voir l'or à la cime et le tronc argenté
A demeurer ici tandis que l'arbre croît
La sève coule ainsi que le jour y décroît
La négation passée est certes pauvre rime
Certains s'y vautreraient à y trouver un crime
Le poète pourtant y comprend l'équilibre
Qu'appuyé au carcan on les dépasse libres
(crédits photographiques : Ferdinando Scianna, Agence Magnum Photos)
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