jeudi 28 novembre 2013
Un Phœnix au lumen
Dans les ruines du soir j'amasserai demain
Ce que le satellite aura semé la nuit
De poète et de froid et de calme et de bruit
Sur les arbres les bus et au creux des chemins
Dans le silence plat qu'on veut tant qu'on le fuit
On entendrait sans voir la neige s'écrouler
Mais ce n'est que la brume et le gel en coulée
Qui règnent aux allées dans Rome à la minuit
Trouverais-tu sans doute une fiole de charme
Dans les lèvres gelées et le givre au matin
Dans l'esclave de maître en sortie du mâtin
Dans les rues désertées par l'ivrogne vacarme
Mais à potron-minet l'homme qui se promène
N'est que fêtard poète un phœnix au lumen
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